Accepteriez- vous de revivre votre vie en boucle ?
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16 décembre 2020 à 4 h 32 min #85816AnonymeInactif
Imaginons que vous ne le sachiez pas mais que vous reviviez en boucle votre même vie éternellement… de votre naissance à maintenant. Et si on vous en donnait l’occasion durant un instant de lucidité : feriez-vous perdurer cette boucle pour toujours ou y préfèreriez-vous le néant ?
20 décembre 2020 à 0 h 16 min #85951AnonymeInactifPour ma part, je continuerais, ainsi, j’aurais au moins la certitude de revoir toutes les personnes disparues.
20 décembre 2020 à 0 h 48 min #85953AnonymeInactifCe qui signifie peut-être que ta vie fut plus joyeuse que malheureuse
L’éternel retour c’est un concept de Nietzsche je crois, qui suggère de vivre comme si on allait toujours revivre cette vie en boucle…21 décembre 2020 à 1 h 37 min #86030AnonymeInactifPlus joyeuse que malheureuse ? Oui et non. Même si durant une vie de 75 ans, je n’avais connu qu’un seul moment de bonheur, je continuerais la boucle, rien que pour ce bref instant.
21 décembre 2020 à 4 h 54 min #86033AnonymeInactifC’est poétique mais peu probant. Il me semble qu’à priori personne ne revivrait une vie remplie de malheurs pour un seul bref moment de bonheur.
21 décembre 2020 à 11 h 41 min #86038AnonymeInactifEt pourtant si… tu poses la question sur ce que je ferais, je te donne ma réponse et la poésie n’a rien à voir là dedans. Pour compléter ma réponse, je rajouterais que personne ne choisirait le néant (la fin de l’existence, la fin de son âme, la fin de sa conscience), l’instinct de survie est bien ancré. La vie n’est que la vie, elle n’est pas plus que ça. Les moments de bonheur ou de malheur dont on la remplit sont subjectifs (une personne démunie trouvera du bonheur dans une chose à laquelle bon nombre d’entre nous ne ferions pas attention, rien que le fait d’avoir un repas, ou un toit pour se protéger des intempéries est un bonheur inestimable pour la personne qui sait s’en contenter). C’est pour cela que je pense que personne ne choisirait sciemment l’absence de tout (le néant) dans cette situation. Et heureusement car, vu le monde invivable qu’on a préparé pour nos vieux jours ainsi que pour la vie de nos descendants, ils ont intérêt (tout comme nous) à se contenter du strict minimum pour être heureux.
21 décembre 2020 à 12 h 08 min #86039AnonymeInactifTout est relatif, certes, et si on veut sauver notre espèce vaudrait mieux se contenter de peu (surtout les occidentaux qui surconsomment actuellement et polluent), sinon notre planète deviendra un endroit inhabitable. Je crois en ta franchise ou à ce que tu dis sur l’instinct de survie, cependant peut-on vraiment préférer l’enfer sur terre au néant ? Un tétraplégique de naissance et athée par exemple, c’est pas une choix plus concevable de préférer le néant plutôt que de revivre sa vie en boucle ?
21 décembre 2020 à 12 h 29 min #86043AnonymeInactifPenses-tu qu’un tétraplégique de naissance (athée ou non) ne puisse vivre des instants de bonheur? Certes, ça donne l’impression de commencer sa vie comme tu commencerais une partie de Scrabble rien qu’avec les lettres W, K, Q, Y etc… c’est pas super mais, bien souvent, ce sont les gens qu’on prive de quelque chose qui comprennent le mieux la valeur de cette chose. Pour être heureux, il ne faut pas s’attarder sur ce qu’on n’a pas (ou plus) mais sur ce qu’on a. Et, dans ce cas, cette personne s’attacherait probablement à l’essentiel : les rapports humains, montrer aux autres sa vraie personnalité, utiliser son intellect vu que son corps ne répond pas etc… du coup, je suis persuadé que malgré ce handicap lourd, il pourrait très bien vivre heureux (et même plus que certains « valides »).
21 décembre 2020 à 13 h 11 min #86044AnonymeInactifTu me parais bien optimiste. Personnellement je ne pense pas que le psychisme ou l’affectivité suffisent en cas de tétraplégie. Il y a des situations ou le néant s’avère préférable… En prenant un exemple extrême afin de mieux mettre en relief mon idée, subir les pires tortures physiques ou morales de sa naissance jusqu’à sa mort fait-il préférer de revivre sa vie en boucle plutôt que de se dissoudre pour toujours dans le néant?
En tout cas, si tu es athée, je sais pas comment tu fais pour accepter cette perspective de n’être plus rien un jour, avec tout ce que tu me dis ici.21 décembre 2020 à 16 h 24 min #86048AnonymeInactifProbablement que, dans ce cas, le néant serait préférable… encore que, n’ayant rien vécu d’autre a priori, tu ne ferais pas la distinction entre malheur et bonheur, tout ne serait que souffrance et celle-ci serait la « norme de la vie » pour toi.
Après, je ne connais personne pour qui ce soit le cas. Et, si ce type de personne existe de par le monde alors, il a toute ma compassion.
Optimiste? Non, j’essaie d’être réaliste surtout.
Pour la dernière partie, que tu sois athée ou croyant, cela importe peu car, finalement, dans les deux cas, tu ne sais rien d’un éventuel « après ».
– Si c’est le néant alors, la seule manière de « subsister » en ce monde sera le souvenir que tu laisseras, donc, autant faire en sorte que celui-ci soit le meilleur possible.
– S’il y a quelque chose après, il y a des chances pour que ce que tu y vivras dépende de tes actions de ton vivant donc, là encore, vaut mieux agir du mieux possible durant cette période. Et quand bien même, les actions de ton vivant n’aient pas d’influence dessus, je trouve qu’il est plus « facile » de vivre sa vie en restant en accord avec son coeur… mais ça, c’est mon point de vue.21 décembre 2020 à 18 h 46 min #86050AnonymeInactifSi j’ai le choix je refuserai, je ne vois aucun intérêt à revivre la même vie en boucle, et je suis convaincue d’avoir déjà eu plusieurs vies différentes successives, tantôt homme, tantôt femme et que sans doute j’en aurai d’autres dans d’autres lieux et d’autres corps, c’est ma conviction.
22 décembre 2020 à 1 h 43 min #86074AnonymeInactif@AstroNat : peut-être mais ce n’était pas la question initiale…
Dans celle-ci, c’est le choix entre la répétition à l’infini de la même vie et le néant (autrement dit la disparition pure et simple de toute partie de toi : corps, âme, conscience etc.) (cf le premier post d’Oswog le 16/12/2020).22 décembre 2020 à 2 h 52 min #86075AnonymeInactifc’est exactement ce que j’allais répondre Astronat, merci
oui la question c’est bien de revivre sa vie en boucle de la naissance à maintenant (en supposant que vous mourriez maintenant) OU le néant.
Le concept de Nietzsche sur l’éternel retour fait référence à ça je crois. Il faut jouir de la vie comme si on allait la revivre éternellement.
D’ailleurs si un spécialiste de ce philosophe pouvait nous renseigner… -
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