Entre apprendre à vivre/apprendre à mourir… qu’est-ce le plus difficile ?
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28 novembre 2020 à 6 h 56 min #85324AnonymeInactif
On naît et contrairement aux animaux qui obéissent à un code génétique, nous n’avons pas de nature propre et peu d’inné. Il faudra surtout nous définir selon des actions pour créer notre identité (L’existence précède l’essence, dixit Sartre). Nous devrons aller à l’école pour avoir les outils nécessaires à habiter ce monde que nous ne connaissons pas, et c’est souvent en début d’âge adulte que nous prendrons un chemin dans des études ou une vie professionnelle alors que nous ignorons encore ce qui nous rend vraiment heureux.
Vers 40 ans, la vie rétrécit (vivre c’est perdre du terrain disait Cioran) ou la mort se rapproche. On doit préparer sa sortie. L’échéance est obligatoire pour tous et chacun doit l’apprivoiser à sa façon, avec frayeur ou sérénité, croyant ou athée, heureux ou malheureux dans sa situation de vie présente…
Alors selon vous quel apprentissage est le plus difficile ? Savoir construire sa vie ou savoir préparer sa mort ?28 novembre 2020 à 16 h 54 min #85334AnonymeInactifBonjour, tu ne te prépares jamais à mourir.
La naissance te pousse à vivre et tu suis ta propre horloge interne de vie selon des schémas éducatifs et tes expériences de vie qui te font grandir ou pas selon ta force à accueillir ou refouler les duretés des situations et puis la mort arrive soit parce que tu as décidé de l’appeler avant ton heure réelle (suicide ou meurtre) ou soit parce que c’est l’heure. Toute âme sur terre a un commencement et une fin sur terre. Seul le corps physique meurt. L’âme elle seule sait qu’elle va être délivrée de ce corps et elle poursuivra sa route.
Donc, on ne construit pas sa vie, on la VIT. Et on ne se prépare pas à la mort, on la VIT.
Je construis une maison et je me prépare un petit plateau repas. Ce sont des Termes matériels. La Vie ou la Mort font partie des subtilités que tu ne pourras jamais saisir entre tes mains 😉28 novembre 2020 à 18 h 26 min #85338AnonymeInactifJe ne partage pas ton avis
Mettons d’abord l’âme en dehors de ça si tu veux bien, car tout le monde ne partage peut-être pas ta foi sur son immortalité…
On choisit plus ou moins sa vie (Epictète invitait à distinguer ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous) donc on peut apprendre à vivre en apprenant d’abord à se connaître puis en s’organisant pour vivre du mieux possible.
Ensuite on peut préparer sa mort pour être “prêt” à partir… D’ailleurs Platon disait que vivre c’est apprendre à mourir, ou Proust s’est écrié “maintenant je peux mourir” en mettant un point final à son œuvre monumentale A la recherche du temps perdu.
Donc oui, au début faut apprendre à vivre, et plus on vieillit plus il faut apprendre à mourir. Et ce ne sont pas que des mots.1 décembre 2020 à 0 h 08 min #85411AnonymeInactifOn apprend à mourir quand on a un cancer incurable sinon on ne fait que vivre
1 décembre 2020 à 12 h 04 min #85420AnonymeInactifNon. On doit apprendre à mourir malgré nous car chaque jour l’échéance se rapproche.
Le cancer incurable ne fait que précipiter les choses.
Personne ne peut faire totalement abstraction de sa mort, et certains organisent mieux leur sortie que d’autres.2 décembre 2020 à 8 h 29 min #85443AnonymeInactifEt bien on voit que tu n’as jamais côtoyer quelqu’un qui est en train de mourir et qui n’a pas de porte de sortie sinon tu ne tiendrais pas cette argumentation pseudo logique sur la mort et la vie avec cette pseudo question existentialiste : “laquelle dois je préparer ?” 🙁
Bonne préparation de ta mort alors ! 🙁2 décembre 2020 à 16 h 35 min #85462AnonymeInactifle titre m’a plus 🙂 un peu gonglé (gros LOL)
je crois comprendre l’idée de “préparer sa mort” (c d’ailleurs pourquoi j’ai ouvert ce fil) parce que ça me parle. On se dit qu’on veut partir sans regret et en ayant utilisé son temps au mieux, c’est peut etre ce que tu traduis par “préparer sa mort” , non ?
Du coup les 2 deux sont liés : tu prépares ta mort en vivant le mieux possible. Donc tu prépares ta mort en vivant. Donc l’un est aussi difficile que l’autre. Ou plutot : donc c’est pareil 😉
avec une nuance toutefois : choisir consciemment d’utiliser les mots “apprendre à mourir” c’est moins positif et je pense plus triste. Donc a mon sens inutile. Sauf si on veut se gacher l’existence, ou que tu veux vivre dépressif, là ça marche ;). A choisir autant s’illuminer l’existence autant que possible. Vivre en se disant “je prépare ma mort” je trouve ça dommage.2 décembre 2020 à 20 h 14 min #85465AnonymeInactifedouarduke, j’ai déjà cotoyé quelqu’un de très proche, atteint d’une maladie incurable et qui est mort de ça… alors tu te trompes !
La vie est une maladie mortelle et sexuellement transmissible, donc cette personne dont je te parle était bien plus LUCIDE que la plupart des gens qui font abstraction de leur trépas.
Contrairement à toi peut-être, j’organise mon départ dès maintenant.
Que tu le veuilles ou pas, tous les chemins mènent au cimetière, c’est l’unique “porte de sortie” !!
En attendant il y a ceux qui se “divertissent” (voire Pascale) et ceux qui se préparent à leur façon, que ce soit d’un point de vue administratif (préparer ses obsèques), religieux, artistique etc…2 décembre 2020 à 20 h 56 min #85468AnonymeInactifQuand je mange, ça finit dans les wc. Quand je cuisine, je ne me dis pas pour autant que je prépare mon passage aux chiottes… même si c’est irrémédiable.
Maintenant, j’ai dit ce que j’avais à dire et ça n’engage que moi. Si votre vie vous sert à préparer votre mort, c’est votre droit le plus fondamental et je resterai donc à l’écart de cette conversation 🙂2 décembre 2020 à 21 h 12 min #85469AnonymeInactifApprendre à vivre est de loin le plus compliqué à mon sens.
Combien arrive à la mort en ayant des regrets de ne pas avoir vécu?
La mort fait partie de la vie d’une certaine manière. A l’instar de n’importe quel être vivant, on nait , on vieilli et on meurt. C’est le cycle!
La mort est inéluctable de toute façon. Le problème c’est peut être la peur qu’elle suscite. Le fait de ne pas savoir ce qu’il y a ou pas après.. Les religions permettent néanmoins d’atténuer l’angoisse mais je crois qu’il faut démystifier la mort afin de vivre pleinement. A trop penser à la mort on passe à côté de l’instant présent, la vie. N’oublions pas que l’on ne connait pas son heure de fermeture alors autant croquer la vie à pleines dents! Elle est déjà assez courte…et compliquée.3 décembre 2020 à 21 h 26 min #85486AnonymeInactifDémystifier la mort d’accord, mais en en parlant ou en l’éludant ?
La mort est déjà un sujet tabou en occident, et c’est sans doute ça qui la rend terrifiante. Trop préoccupé par les joies consuméristes la société fait tout pour la cacher… Bon on en parle aux infos, certes, mais toujours de façon exceptionnelle : la petite fille qui s’est fait découpée, les tueurs de masse… Pourtant la mort est absolument BANALE. C’est quelque chose qui arrive à tout le monde.
Oui la vie est courte et souvent difficile, d’autant qu’elle peut se trouver complètement gâchée par la perspective de cette échéance finale…. mais démystifier la mort comment ?4 décembre 2020 à 17 h 04 min #85499AnonymeInactifTu as tout dit avec le mot “banale”. La mort il faut en parler dès le plus jeune age. La cacher, la nier , ne fait qu’accroitre l’angoisse qu’elle suscite. Les enfants sont comme des buvards;ils ingurgitent l’information rapidement. Si l’on considère que la mort est un sujet tabou ,ça ne laisse pas de place pour s’y préparer. En revanche ,la simplicité d’une explication (plus ou moins édulcorée en fonction de la sensibilité) jette les bases de cette finalité à venir et permet de l’aborder avec plus de sérénité.
A l’age de 5 ou 6 ans j’étais terrifié par la mort. Je me posais beaucoup de questions. C’est mon père qui, au moment d’une promenade , a su trouvé les mots justes pour me faire accepter le fait que nous ne sommes pas éternels.
Lui même lorsqu’il est parti, après des mois de combat acharné contre la maladie , et même si il était en colère face à ce coup du sort injuste, il est resté digne. Sans aucun mot inutile, il a su nous distiller son message de paix et de devoir accompli. Je pense avec le recul, qu’il n’était peut être pas entièrement satisfait de sa vie (faut dire qu’elle était parfois bien difficile), mais dans l’ensemble il a aimé la vie suffisamment pour en extraire la quintessence; une famille unie et ouverte au dialogue, les moments de joie intenses sans arrière pensée parasite, un travail gratifiant, l’envie permanente de s’améliorer, une curiosité insatiable………. Il est mort à 63 ans! Mais il a bien vécu.4 décembre 2020 à 20 h 24 min #85501AnonymeInactifMerci pour cette triste confidence.
Peut-être que si ton père s’était davantage préparé, et en mourant de façon plus tardive notamment, il aurait davantage acquis la sérénité pour mourir paisiblement.
Banaliser la mort je suis pour.
Mais c’est certainement pas en occident qu’on nous prépare à ça : Dieu est mort, le nihilisme règne en Maître quoi qu’on en dise, et la science pense insidieusement que l’âme est matérielle et meurt avec le corps. Pourtant, même si elle explique tout, les causes et conséquences, elle s’avère bien incapable de répondre à la cause première, ou à la question de Leibniz : Pourquoi y a t-il quelque chose plutot que rien ?6 décembre 2020 à 17 h 42 min #85564AnonymeInactifLe hasard fait bien les choses… ou peut-être que ce n’est pas un hasard. J’attrape la lettre à Ménécée d’Epicure et je tombe sur ça dans les premières pages :
“Ainsi celui de tous les maux qui nous donne le plus d’horreur, la mort, n’est rien pour nous, puisque, tant que nous existons nous-mêmes, la mort n’est pas, et que, quand la mort existe, nous ne sommes plus. Donc la mort n’existe ni pour les vivants ni pour les morts, puisqu’elle n’a rien à faire avec les premiers, et que les seconds ne sont plus. Mais la multitude tantôt fuit la mort comme le pire des maux, tantôt l’appelle comme le terme des maux de la vie. (126) Le sage, au contraire, ne fait pas fi de la vie et il n’a pas peur non plus de ne plus vivre : car la vie ne lui est pas à charge, et il n’estime pas non plus qu’il y ait le moindre mal à ne plus vivre. De même que ce n’est pas toujours la nourriture la plus abondante que nous préférons, mais parfois la plus agréable, pareillement ce n’est pas toujours la plus longue durée qu’on veut recueillir, mais la plus agréable. Quant à ceux qui conseillent aux jeunes gens de bien vivre et aux vieillards de bien finir, leur conseil est dépourvu de sens, non seulement parce que la vie a du bon même pour le vieillard, mais parce que le soin de bien vivre et celui de bien mourir ne font qu’un. On fait pis encore quand on dit qu’il est bien de ne pas naître, ou, « une fois né, de franchir au plus vite les portes de l’Hadès ».(127) Car si l’homme qui tient ce langage est convaincu, comment ne sort-il pas de la vie ? C’est là en effet une chose qui est toujours à sa portée, s’il veut sa mort d’une volonté ferme. Que si cet homme plaisante, il montre de la légèreté en un sujet qui n’en comporte pas. Rappelle-toi que l’avenir n’est ni à nous ni pourtant tout à fait hors de nos prises, de telle sorte que nous ne devons ni compter sur lui comme s’il devait sûrement arriver, ni nous interdire toute espérance, comme s’il était sûr qu’il dût ne pas être.”
La lettre entière : cliquez ici
6 décembre 2020 à 17 h 54 min #85565AnonymeInactifJe préfère d’ailleurs la traduction (du grec) suivante car la traduction ci-dessus est un peu difficile à comprendre (mais je ne peux plus éditer ce message pour le changer 🙁 )… et puis j’avais oublié un bout au début dans le copié collé.
“Prends l’habitude de penser que la mort n’est rien pour nous. Car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilité. Par conséquent, la connaissance de cette vérité que la mort n’est rien pour nous, nous rend capables de jouir de cette vie mortelle, non pas en y ajoutant la perspective d’une durée infinie, mais en nous enlevant le désir de l’immortalité. (125) Car il ne reste plus rien à redouter dans la vie, pour qui a vraiment compris que hors de la vie il n’y a rien de redoutable. On prononce donc de vaines paroles quand on soutient que la mort est à craindre, non pas parce qu’elle sera douloureuse étant réalisée, mais parce qu’il est douloureux de l’attendre. Ce serait en effet une crainte vaine et sans objet que celle qui serait produite par l’attente d’une chose qui ne cause aucun trouble par sa présence.
Ainsi celui de tous les maux qui nous donne le plus d’horreur, la mort, n’est rien pour nous, puisque, tant que nous existons nous-mêmes, la mort n’est pas, et que, quand la mort existe, nous ne sommes plus. Donc la mort n’existe ni pour les vivants ni pour les morts, puisqu’elle n’a rien à faire avec les premiers, et que les seconds ne sont plus. Mais la multitude tantôt fuit la mort comme le pire des maux, tantôt l’appelle comme le terme des maux de la vie. (126) Le sage, au contraire, ne fait pas fi de la vie et il n’a pas peur non plus de ne plus vivre : car la vie ne lui est pas à charge, et il n’estime pas non plus qu’il y ait le moindre mal à ne plus vivre. De même que ce n’est pas toujours la nourriture la plus abondante que nous préférons, mais parfois la plus agréable, pareillement ce n’est pas toujours la plus longue durée qu’on veut recueillir, mais la plus agréable. Quant à ceux qui conseillent aux jeunes gens de bien vivre et aux vieillards de bien finir, leur conseil est dépourvu de sens, non seulement parce que la vie a du bon même pour le vieillard, mais parce que le soin de bien vivre et celui de bien mourir ne font qu’un. On fait pis encore quand on dit qu’il est bien de ne pas naître, ou, « une fois né, de franchir au plus vite les portes de l’Hadès ».(127) Car si l’homme qui tient ce langage est convaincu, comment ne sort-il pas de la vie ? C’est là en effet une chose qui est toujours à sa portée, s’il veut sa mort d’une volonté ferme. Que si cet homme plaisante, il montre de la légèreté en un sujet qui n’en comporte pas. Rappelle-toi que l’avenir n’est ni à nous ni pourtant tout à fait hors de nos prises, de telle sorte que nous ne devons ni compter sur lui comme s’il devait sûrement arriver, ni nous interdire toute espérance, comme s’il était sûr qu’il dût ne pas être. ”
Lettre complète : cliquez ici
19 décembre 2020 à 17 h 15 min #85926AnonymeInactifC’est de la pure rhétorique. Tout le monde de sensé sait que les argument d’Epicure ne calment personne sur un lit d’hôpital alors qu’il va mourir.
En disant à un mourant : la mort n’est rien pour nous puisque vivant la mort n’est pas, et mort c’est nous qui ne sommes plus, ça va le calmer ? Assurément NON?19 décembre 2020 à 17 h 25 min #85929AnonymeInactifC’est de la pure rhétorique. Tout le monde de sensé sait que les argument d’Epicure ne calment personne sur un lit d’hôpital alors qu’il va mourir.
En disant à un mourant : la mort n’est rien pour nous puisque vivant la mort n’est pas, et mort c’est nous qui ne sommes plus, ça va le calmer ? Assurément NON.19 décembre 2020 à 17 h 57 min #85936AnonymeInactifJe pense que les citations sont des citations. Elles veulent juste souligner que bon, y’en avait 2, 3 qui n’étaient pas la moitié d’un con et qui pensaient la même chose que soi.
En gros je pense que choisir de préparer sa mort au lieu de vivre sa vie c’est bon pour ceux qui pensent qu’il y a 1 vie après la mort (et encore ce ne sont pas tous ceux qui croient en 1 vie après la mort qui ne font que la préparer) ou donc plus justement par certains de ceux qui croient en 1 vie après la mort. Sinon il n’a pas l’air de trouver quelque intérêt à voir le verre à moitié vide.
De plus si on part du principe que la mort n’est qu’une étape de la vie, ce qui me semble plus un fait qu’un point de vue,je ne crois pas que ces termes aient 1 sens.
19 décembre 2020 à 18 h 09 min #85937AnonymeInactifLa mort une étape de la vie ? pouvez-vous préciser ? ça veut dire que vous croyez en une suite ? un au-delà ?? ou que cette échéance est une échéance comme une autre ? je ne saisis pas bien.
De plus croire au néant éternel peut aussi amener à vouloir préparer son départ. La question serait alors : est -ce la peine d’y penser ou vaut mieux t-il éluder au mieux cette pensée ?19 décembre 2020 à 18 h 53 min #85938AnonymeInactifJe vais reformuler pour qu’il n’y ait pas d’interprétation “philosophique” possible : la mort fait partie du cycle de la vie. Certes l’étape finale (de la vie physique en tt k, chacun peut penser qu’il y a 1 autre forme de vie et met 1 nom à la fin physique en fonction de ses croyances). 1 valeur sûre est la règle de la nature qui permet de savoir qu’une fois mort le corps se décompose. Donc pas de doute que la mort est la fin du cycle de la vie (en tout k pour celui qui meurt, on va pas jouer sur les mots) et donc en fait parti.
“Y penser ou éluder ” tout ramener à 1 vision binaire est réducteur et bien heureusement il y a plus d’options de manière générale dans la vie. Éluder bien sur serait inconscient. Et il est bon d’être conscient de sa mortalité pour vivre au mieux sa vie. Donc s’il faut rester en mode binaire y penser oui dans le sens ou on est conscient qu’on a 1 échéance. Mais que ceci ne soit pas vain ou dans 1 but déprimant mais uniquement pour utiliser le temps qu’il nous reste au mieux.
19 décembre 2020 à 20 h 00 min #85940AnonymeInactifoui, si on est athée ou agnostique y penser sans en faire une idée fixe (difficile de ne pas y penser de toute façon)
mais si on est croyant on peut aussi organiser sa vie terrestre pour gagner le paradis, à tort ou à raison19 décembre 2020 à 20 h 29 min #85941AnonymeInactifLe fait d’en faire une idée fixe n’est pas affaire de croyance religieuse mais de fonctionnement. Certains qui ont des croyances religieuses pensent en effet leurs actes en fonction de la place que ça leur apportera dans au-delà (si ça leur permet de faire le bien ici bas tant mieux) mais la mort n’est pas pour autant une idée fixe.
D’autres qui ne croient pas en 1 au-delà peuvent aussi bcp penser à la mort, ce qui est souvent lié à la peur de celle ci.
Si on y pense juste parce qu’on en a conscience et que c la ou pour l’évoquer parce que c 1 sujet ok mais si c y penser et que ça fait flipper, si c pour être dans 1 forme d’obsession de la question, je trouve ça n’a pas trop d’intérêt. C bcp moins constructif et au final ne fait que gâcher le temps qui lui ne s’arrêtera pas.
Chacun choisit la façon dont il veut vivre. Mais je trouve dommage de choisir de passer son temps à penser à l’échéance.
19 décembre 2020 à 23 h 32 min #85948AnonymeInactifLa religion n’est-elle pas une idée fixe ou une préparation constante à l’échéance ? N’est- ce pas la grande névrose de l’humanité comme l’affirmait le père Freud ? Y a des degrés dans la pratique oui, mais ceux qui sacrifient cette vie pour une éventuelle vie après ne sont-ils pas dans une certaine obsession de la mort ? Et obsession constructive ? ou obsession destructrice, pathologique, et résultat d’angoisses par rapport à la peur de l’enfer, de l’inconnu ou du néant ?
20 décembre 2020 à 1 h 56 min #85961LuviniaParticipantLa première fois que j’ai compris qu’on était tous condamné à mourir, j’ai beaucoup pleuré. J’étais petite, et cette crainte de la mort, ne m’a jamais quitté.
Je ne sais pas si un jour je serais prête à l’affronter… J’espère avec la sagesse et la fatigue de vivre, que je l’accepterais plus sereinement.
Effectivement, on nous prépare pas à mourir car la mort est tabou dans notre société…Mais on’y passera tous. Certains cherchent du réconfort dans la religion… J’aimerais être croyante, mais ça ne se commande pas la foi.
Sinon vivre n’est pas simple non plus, mais on’a tous en nous cet instinct de survie qui nous pousse à vouloir vivre, et à profiter de la vie. (excepté lorsque trop dépressif, mais même là, beaucoup ne se suicident pas)
Sinon je trouve la question pessimiste, tu dois être le genre à voir le verre à moitié vide et non à moitié plein.
Pourquoi ne pas plutôt se demander ce qu’il y a de beau dans la vie et ce qu’il y a de positif dans la mort ?20 décembre 2020 à 2 h 46 min #85962AnonymeInactifLuvinia
Tu l’accepteras le moment voulu et elle te semblera naturelle. J’espère pour toi que tu ne seras pas fatiguée de vivre car la mort n’est pas une délivrance de la vie : c’est juste la fin du chemin et les gens “sages” savent l’accueillir comme quelque chose qui n’est pas étranger… mais tu as le temps pour ça 😉Je ne pense pas qu’on ait besoin de la religion pour ne pas avoir peur de la mort. Justement, certaines philosophies sauront t’aider à trouver ta propre manière de penser ton temps sur terre sans t’enfermer dans les dogmes religieux et réduire ta vision de la vie aux dogmes religieux.
Oui, vivre peut être très difficile mais nous sommes peut-être les mieux lotis en France pour bien vivre… et nous avons aussi tous les “outils” pour nous rendre heureux, qu’ils soient biologiques (notre cerveau, etc.), technologiques et culturels (internet, savoirs, les échanges entre êtres humains), sociales et sanitaires (éducations “gratuites”, sécurité sociale, aides sociales, etc.).
Quant tu “embrasses” la vie de plus en plus, la peur de la mort disparait car la vie demande tellement d’attention si tu veux la respecter et te rendre heureux(se), que tu n’as plus de temps de penser à la mort 😉
20 décembre 2020 à 3 h 23 min #85965LuviniaParticipantOui la philosophie peut-aider, par exemple lorsqu’on meurt, notre corps peut nourrir les vers, la terre, les arbres. “Rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme”. Nous ne disparaitrons pas complètement, on se transforme en autre chose, et on peut voir l’immortalité dedans. On fait parti du “Tout”. Ca peut paraître incroyable mais on’est composé de poussières d’étoiles, on ne fait pas seulement parti de la Terre mais de l’univers également.
A notre mort, on peut dire qu’on retourne à nos origines… Seule la conscience disparaît. D’ailleurs qu’est-ce que la conscience de soi ? Voici une question existentielle.Et en parlant de questions existentielles, effectivement en apparence nous sommes privilégiés en France, car nos besoins vitaux sont facilement comblés, ce qui est loin d’être le cas encore partout et comme ça l’a été pendant longtemps.
Mais ça laisse la place aux questions existentielles (lorsqu’on est plus préoccupé par savoir ce que l’on va pouvoir mangé)… Les Pays “riches” comptent également le plus de dépressifs.Etre heureux ce n’est pas si simple que ça. Pour exemple il y a pas mal de célébrités qui semblent tout avoir pour elles, et qui ont été ou sont encore dépressives.
Nous sommes également pas tous égaux face au bonheur, car c’est également biologique. (selon si ta sérotonine fonctionne bien ou pas)- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 3 mois par Luvinia.
20 décembre 2020 à 5 h 10 min #85972AnonymeInactifSeule la conscience disparaît à notre mort Luvinia ? Non ce serait plutôt l’inverse…
Nous redevenons poussière et seule la conscience a une chance de perdurer hors d’un corps qui l’accable. Mais je comprends la métaphore de “rien ne se crée tout se transforme” . Par contre à mon avis tu formules mal tes déductions sur la conscience. Que tu sois athée, croyante ou agnostique, on ne peut pas prouver l’inexistence de Dieu ou la mortalité de l’âme, ni son inverse.
Sinon, ce n’est pas la technologie ou le confort qui rendent les hommes plus heureux.
Vous croyez que le Français moyen faisant métro boulot dodo télé est heureux vous ?
Non, surtout s’il fait un travail qu’il n’aime pas.
Comme le fait remarquer Luvinia, les pays du sud sont moins en proie à la dépression ou au suicide, sans doute parce qu’ils parlent à leurs voisins ou sans doute surtout parce qu’ ils croient plus en Dieu. Doit-on y voir un lien de cause à effets ?
Personnellement je pense que oui.
Rappelons ici que la France figure dans le Top 10 des pays les moins croyants au monde.20 décembre 2020 à 5 h 34 min #85973AnonymeInactifEt pourquoi l’après-vie ne serait pas mieux que la vie ?
Si ça se trouve nous sommes en enfer et lorsque nous quittons notre corps tout devient plus magnifique ! Tu vois que je peux être optimiste Luvinia!
C’est si difficile à imaginer un monde meilleur que celui-ci ?
Je tiens à vous faire part d’une confidence : mon père est mort à l’été 2019, et j’ai vu un médium trois mois après, et pour la première fois de ma vie..
Elle ne savait rien de moi, ni mon nom, ni mon adresse, absolument rien.
En lui présentant une photo que je devais ramener, elle a mis ses mains au dessus et au bout de 2 mn elle m’a dit “Qui est Gilbert ?”. J’ai sursauté ! Gilbert était le prénom de mon père !!! Elle l’a trouvé rigolo et gentil. Je jure que tout ceci est vrai, d’ailleurs je l’ai enregistrée. Jamais vu de médium de ma vie et le premier prénom donné est celui de mon père ! Le reste fut assez bon mais moins précis.20 décembre 2020 à 11 h 55 min #85977AnonymeInactif“Et pourquoi l’après-vie ne serait pas mieux que la vie ?”
Je ne sais pas et libre à toi de préférer parier sur 1 hypothétique après que sur ce que tu as maintenant.De toute manière chaque chose en son temps et je suis persuadée que même s’il y a 1 apres et qu’il est génial tous les stades de notre vie doivent être vécus dans leur entièreté. Qui est donc si pressé de vivre l’après décès quitte à gâcher son avant ?
Autant se suicider, c sans doute ce qui convient le mieux dans ce cas de figure.20 décembre 2020 à 12 h 00 min #85978AnonymeInactif“Oui la philosophie peut-aider, par exemple lorsqu’on meurt, notre corps peut nourrir les vers, la terre, les arbres. “Rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme”. Nous ne disparaitrons pas complètement, on se transforme en autre chose, et on peut voir l’immortalité dedans. On fait parti du “Tout”. Ca peut paraître incroyable mais on’est composé de poussières d’étoiles, on ne fait pas seulement parti de la Terre mais de l’univers également.
A notre mort, on peut dire qu’on retourne à nos origines… ”
Top.
Je partage.
Je pense que c l’essentiel a retenir. C beau, grand et apaisant.
Et les croyants plus “mystiques ” s’y retrouvent aussi.
❤❤20 décembre 2020 à 12 h 57 min #85981AnonymeInactifLuvinia
Sérotonine, hmmmm. En effet, nous ne naissons pas tous “égaux” d’un point de vue physiologique mais il faut être réservé vis à vis des “vérités” en neurosciences et en psychiatrie qui, de mon point de vue, en sont encore a leurs débuts donc prenons avec des pincettes les “vérités” sur le rôle des neurotransmetteurs, et recapteurs de sérotonine, etc.
Ce que je peux te dire, c’est qu’il y a quelques années, j’ai découvert que je rentrais dans une catégorie de “highly sensitive person” (livre ici ). Ça a été un LONNNNNNNG chemin d’apprendre à gérer ma sensibilité mais là bonne nouvelle est que quand tu y arrives, tu peux être plus performant(e) que les personnes qui sont moins sensibles… même si tu restes “une machine” qui a besoin de plus d’attention et d’entretien pour qu’elle soit performante (un peu comme… une formule 1 😉 ).
Il y a de l’espoir 🙂 C’est aussi pour ça que je trouve qu’internet un l’outil le plus égalitaire qui existe à l’heure actuelle car il offre la possibilité à chacun d’accéder au savoir et de se rendre heureux (si bien utilisé bien sûr 😉 ).20 décembre 2020 à 21 h 09 min #86000LuviniaParticipant@edouarduke , personnellement j’ai du mal à gérer ma sensibilité, mais effectivement ça peut être une force lorsque bien utilisé.
@Frane, contente que ça te plaise également 🙂
20 décembre 2020 à 22 h 00 min #86010AnonymeInactifInternet c’est aussi :
– la fin progressive de la vie privée (lire L’homme NU de Marc Dugain)
– des algorithmes qui remplacent des millions d’emplois
– des gens de plus en plus isolés devant un écran, et des addictions
– une pollution moins palpable que le CO2 mais bien réelle
– une manque de hiérarchie des infos (tout se vaut)
– la cyberharcèlement et les suicidesbref, même si c’est pas le sujet, je refuse de voir dans cette technologie un progrès à notre bonheur
21 décembre 2020 à 0 h 21 min #86024AnonymeInactifLOL !
Si j’étais toi, j’arrêterais d’utiliser internet alors 😉21 décembre 2020 à 15 h 43 min #86046AnonymeInactif🙂
Pas faux30 janvier 2021 à 0 h 37 min #87364ChoupetteSParticipantVivre est une continuité de deuil d’un temps passé, avancer sans se retourner, pour au final s’éteindre.
Au final, on parle de voir défiler toute sa vie. D’où l’importance de ne rien regretter pour partir serein.
Merci de ta question, ça me remet en ligne, ça fait du bien de se dire ne pas craindre la mort
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