Peut-on éviter les conséquences d'un traumatisme ?
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28 avril 2020 à 21 h 32 min #81640AnonymeInactif
Mon fils (11 ans) a été étranglé plusieurs fois par son père, dernièrement, il l’a encore pris par le cou et l’a balancé par terre… Toute cette violence, psychologiquement, est un traumatisme qui continue.
En discutant avec une connaissance, cette dernière m’a dit que très souvent, l’enfant reproduit plus tard ce qu’il a subi… Alors, comment peut-on éviter cela ? Comment est-ce possible que notre cerveau, qui refuse une telle chose, veuille ensuite la transmettre et l’exécuter plus tard sur une autre personne ? Peut-on limiter les conséquences d’un traumatisme ? Ces personnes qui ont véritablement reproduit ce qu’ils ont subi dans leur enfance, qu’est-ce qui leur a manqué ? Des séances chez un psychologue ? Ou autre chose ?28 avril 2020 à 23 h 03 min #81641AnonymeInactifBonsoir Floflo,
Je crains qu’il n’y ait pas de solution miracle : un psychologue ou un pédopsychiatre serait, je pense, le bienvenu. Pour lui bien sûr car c’est lui la victime directe, mais je pense qu’un spécialiste aura en plus besoin de travailler avec vous deux pour que tu saches aussi comment gérer vis-à-vis de toi (je ne doute pas que c’est un traumatisme aussi pour toi) que vis-à-vis de ton fils.
Déjà, est-ce qu’il en parle spontanément ? Si oui, peut-être pourrais-tu aborder cette piste psychothérapeutique avec lui, voir ce qu’il en pense ?
Demande aussi son avis à ton médecin traitant qui aura sûrement des noms de praticiens à te conseiller.Dans tous les cas, je vous souhaite à tous les deux que tout cela se finisse bien.
29 avril 2020 à 10 h 18 min #81644AnonymeInactifBonjour So14,
Merci pour tes conseils, en effet, le suivi par un psy, ça lui a fait du bien (il l’a fait par l’AIV), mais ensuite, j’ai dû chercher par moi-même des psy et manque de pot, soit ils sont complets et ne prennent plus de nouveaux patients, soit les délais sont très très longs… en +, en ce moment avec le confinement, c’est pas évident et tout est à l’arrêt.
C’est sûr qu’il m’a dit à plusieurs reprises : “Jamais je ne me marierai” et d’une certaine façon, c’est comme s’il refusait d’aller dans une relation continue, réalisant déjà à son jeune âge qu’une relation stable et sans problème majeur, quand on est avec quelqu’un, c’est pas gagné d’avance.C’est sûr que les conséquences d’un traumatisme peuvent être catastrophiques quant on pense à toutes ces violences actuelles intrafamiliales en cette période de confinement, violences qui sont en pleine essor, mais il y a toujours une cause due au passé de chaque personne qui exprime cette violence extrême…
Vivement la fin de ce confinement pour la liberté de tous !29 avril 2020 à 10 h 41 min #81645AnonymeInactifBonjour floflo
Je travaille dans un foyer pour jeunes, place par la protection juridiques pour la plupart.
Effectivement dans la grande majorité des cas, ils reproduisent ce qu’ils ont connu puisque pour eux c’est la normale même si souvent ils sont conscient ben que non.
Un suivi psychologique est forcément nécessaire. Encore faut il trouver le bon et en trouver un. S’il est vraiment en très grande souffrance, il y a toujours les urgences psychiatriques.
Par contre pourquoi voit il encore son père ? Tu peux me répondre en mp
29 avril 2020 à 15 h 18 min #81651AnonymeInactifBonjour Floflo,
Et des groupes comme fil santé jeunes et autres ? Ca peut aussi être un pied à l’étrier pour avoir des noms. Mais tu as raison : c’est souvent compliqué d’obtenir des rendez-vous.
Pour compléter le propos de Filouzen, je rajouterais qu’en effet, c’est la norme pour eux mais que même s’ils ont conscience que ce n’est pas la bonne attitude, il n’ont pas forcément d’autre modèle auquel se référer. Peut-être Filouzen infirmera-t-il ou confirmera-t-il mon idée.
Je me suis aussi posé la question : pourquoi voit-il encore son père ? PAs d’obligation de réponse bien sûr si tu ne le souhaites pas 😉
29 avril 2020 à 16 h 09 min #81655AnonymeInactifSuper merci bien So14, je ne connaissais pas fil santé jeune et ce site est vraiment bien, il parle de pleins de sujets super intéressants, ça plaira bien à mon fils et ça l’aidera, c’est sûr.
La vie collective via le sport et les colonies peuvent aider d’une certaine façon car l’enfant peut trouver un modèle qui lui correspond mieux, autre que son père et par là même, arriver à son émancipation.29 avril 2020 à 17 h 36 min #81657AnonymeInactifje confirme ce que dit so14. Nous avons actuellement le cas d’un jeune qui s’est que ça violence n’est pas adapté, le reconnais et en plus est miné par ça car ne veut pas ressembler à son père. Père qui déteste par dessus tout…..c’est un long travail pour toute l’équipe ou patience doit être de mise et en même temps une sanction apporté à son comportement.
29 avril 2020 à 19 h 45 min #81658AnonymeInactifBonsoir Floflo,
Pas évident pour ton fils et toi,
Il me semble que l’enfant a tendance a pensé que c’est de sa faute, qu’il a fait une “bêtise” surtout quand il s’agit d’un parent . limite il peut penser alors que c’est normal..donc le suivi psy est nécessaire..
Après le chemin le plus facile pour le cerveau est celui que le cerveau a l’habitude de voir, le quotidien, la plasticité cérébrale est difficile..et on a dc tendance à reproduire.. sauf peut-être si l’on change d’environnement (des enfants d’un même couple qui ont été adoptés n’ont pas les mêmes comportements que ceux restés dans le couple d’origine, pour résumé ce ne serait pas génétique mais environnemental avec des biais possibles) alors peut être lui montrer d’autres repères d’autorité paternelle en qui tu as confiance..
Et pour terminer, il me semble qu’il existe des droits pour l’enfant mais bon peut être pas dans un premier temps rentrer en conflit avec un père qui a l’air agressif et surtout cela n’arrangerait pas la relation père-fils sauf biensûr si celle-ci est néfaste pour l’enfant
Bonne soirée29 avril 2020 à 21 h 36 min #81661AnonymeInactifBonsoir Toupie,
Oui en effet, l’enfant a des droits et il a déjà maintes fois été auditionné, mais malheureusement, tout est long… et en période de confinement, encore + car tout est à l’arrêt.
Par ailleurs, au niveau de la justice, ils ne voient pas pareils que nous : le travailleur social m’a bien dit : “je sais que la relation avec le père est toxique pour vos enfants, mais on est obligé de la maintenir”. Pour une mère, tout ce que tu souhaites, c’est le bien être de ton enfant, son émancipation, sa confiance en lui qui renaît, mais pour le travailleur social, son rôle est de rétablir la relation père-fils même si elle est toxique !! Donc, tu vois, c’est compliqué…Père agressif, oui tu as bien dit car comme j’expliquais à mon fils, son père voit qu’il prend de l’assurance, son fils ose maintenant lui dire : “Je souhaite prendre quelques jouets pour les ramener chez maman” (chose légitime en soi) et cela, son père ne le supporte pas car il veut toujours avoir son emprise sur lui. Mais j’encourage mon fils à tenir bon, mais c’est pas facile pour lui, je préfèrerais être à sa place…
Bonne soirée29 avril 2020 à 22 h 42 min #81663AnonymeInactifEt le travailleur social n’a pas envisagé la possibilité de la visite médiatisé ??
C’est à dire que les enfants voient leur père en présence d’un éducateur.
29 avril 2020 à 23 h 02 min #81664AnonymeInactifJ’en tombe des nues de ce manque de réactivité du travailleur social ! Il y a des moments où il faut se montrer radical et cette situation-là le mériterait. A agir comme ça, le travailleur social contribue à la maltraitance de ton fils, d’une certaine manière. Ca me f**t en rogne !
Que ton fils se mette à faire valoir sa volonté, c’est super 🙂29 avril 2020 à 23 h 33 min #81667AnonymeInactifSo14,
Alors ne va surtout pas travailler dans un foyer😞
Il y a la protection de l’enfance et le financier aussi. Aujourd’hui on va favoriser de laisser l’enfant chez lui et qu’il y aie un suivi par un éducateur. Et pourquoi ?? Parce que ça coûte moins chère qu’un enfant placé en foyer. Et puis il n’y a pas assez de place dans les foyers.
30 avril 2020 à 12 h 09 min #81680AnonymeInactifFilouzen,
Ben non, la JAF a dit qu’il n’y avait pas assez de preuves pour qu’un droit de visite en lieu médiatisé soit statué… et les places sont très très chères pour ce type de lieu, les délais sont très longs pour avoir une place de libre, donc pour eux, c’était la solution de facilité, c’est ça la justice d’aujourd’hui, le + simple et le – cher !
Et dire que le travailleur social travaille dans la sauvegarde de l’enfance, c’est ça, sauvegarder l’enfant ?
J’ai lu un livre là dessus qui parle de tous les dysfonctionnements de la protection de l’enfance “Livre blanc sur la protection des enfants maltraités” de Reppea, par exemple :
“Dans de très nombreuses situations, nous avons constaté que les psychologues, psychiatres et médecins à l’origine des signalements sont rarement entendus par la police ou les services judiciaires ou sociaux. Lorsqu’une enquête a lieu, le témoignage du professionnel qui a signalé est souvent écarté. Il n’est rare non plus que le professionnel soit suspecté d’incompétence, d’avoir été manipulé et soit régulièrement décrédibilisé par les parents maltraitants et les services sociaux judiciaires facilement contaminés en raison de leur absence de compétences en psychopathologie.”
J’en ai fait l’expérience lors de mon 1er dépôt de plainte, le gendarme a fait un rapprochement avec sa vie passée en me disant que lui aussi, il en a souffert que ses enfants ne veuillent plus le voir, et donc par ce biais là, il a pris position pour mon ex et par là même, il m’a manipulée… j’en ai pris conscience bien après et maintenant, j’essaie de ne plus me laisser avoir !!30 avril 2020 à 16 h 43 min #81683AnonymeInactifC’est tellement plus facile de ne pas vouloir voir (le bandeau sur les yeux de la Justice prend malheureusement un autre sens, actuellement). C’est tellement plus compliqué de lever les fonds pour mener une enquête. Ca coûte du temps, du personnel, des efforts… donc on on se donne bonne conscience en passant un coup de balais mais en cachant les poussières sous le tapis. C’est une honte.
30 avril 2020 à 17 h 00 min #81684AnonymeInactifL’éducateur n’est malheureusement qu’un humain avec son vecu. Une des 1ère question que j’ai posé lors d’une réunion d’équipe “comment vous faites pour mettre votre propre vécu de côté”. Quand un cas de conscience se pose, qu’ils rencontrent les parents pour savoir la suite à donner au placement, alors ils y vont à deux. Un pour savoir si l’autre a le même ressenti de la situation et aussi pour ne pas avoir la responsabilité seul de la decision. Malheureusement, il y a après les juges, seuls à decider.
Nous avons des visites médiatisées qui se font parfois à l’extetieur, parc ou autre ou bien au domicile du parent.
Sinon il est clair que nous nous posons la question de la protection de l’enfant. Parfois en Réunion nous prenons la décision la moins pire mais pas la meilleur nous plus.
16 mai 2020 à 11 h 21 min #82004LillythsParticipantJe mets ici mon expérience d’ancienne victime.
Pour dire que la ” reproduction du schéma ” est loin d’être systématique. Même sans suivi psychologique…
Pour ma part et pour certains de mes amis ça a été tout le contraire. Un tel ” dégoût” de l'”agression” qu’on se dit ” je ferais mieux que toi!”
Un suivi psychologique ( au plus tôt) est toujours préférable, voir indispensable pour “remonter la pente” “evacuer”.
Mais même si on commence une thérapie très tard après l’agression.
C’est le père qui a été l’agresseur et il restera toujours l’agresseur. Ce statut ne se transmet pas de génération en génération.
J’ai moi-même été victime ( différemment puisque c’était d’attouchements sexuels, enfin un seul mais qui m’a marquétrès profondément) de mon père.
A peu près au même âge, 12 ans.
Contrairement à votre fils, personne n’était au courant donc je n’ai jamais eu aucun suivi et ai toujours été en contact avec mon père malgré sa toxicité ( alcoolique)
Je connais bien les failles de l’assistance sociale car moi et mon frère aurions dû être placé vu les circonstances… ( parents divorcés, père alcoolique, mère dépressive sans ressource…)… mais vu qu’il n’y avait pas d’Urgence ni de violences physiques de ma mère et que mes grands-parents nous servaient de portefeuilles… nous ne l’avons jamais été…
Résultat à 13 ans mes copines allaient au cinéma en sortant du collège, moi je fonçais chercher mon frère à l’école puis faire les courses, lui faire faire ses devoirs, le faire manger et le coucher, tout en digérant les attouchements de mon père…
Bref pas une vie!
J’ai commencé à en parler à 17 ans avec des amis qui bizarrement l’avait “senti”.
Et là je suis tombé des nus.
Untel me montrais le dernier poing dans les côtes qu’il avait reçu de son père. Une autre m’explique que son cousin l’avait dépucelé alors qu’elle était bourré. Un autre garcon m’explique encore que sa mère insiste pour rester dans la salle de bain pendant qu’il se lave tout en lui ordonnant la façon dont il devait se laver ( très perturbant!). Et d’autres victimes diverses…On était tout un groupe de ” cassés “, d’oubliés certains suivi en psy d’autres comme moi non.
Alors oui dans ce groupe certains reproduisent le schéma…
Mais pour ma part et pour le mec qui se prenaient des coups dans les côtes ça n’a jamais été le cas.
Moi j’ai commencé une thérapie à 26 ans. Ma fille avait 2 ans… je ne supportais plus de côtoyer mon père. J’y suis encore 4 ans plus tard.
Cet ami qui se prenait les coups a suivi une psy pendant 6 mois… et a toujours fait un point d’honneur à faire le contraire de son père.
Il a fait de la boxe un temps mais a abandonné car il ne voulait taper que dans les sacs de frappe. Pas sûr les autres. ( ce qui a donné de belle engueulade avec l’entraîneur qui lui trouvait du potentiel… mais mon ami trouvait l’entraîneur toxique. Il ne cherchait pas la compétition il voulait juste évacuer…)
Bref le schéma n’est pas inscrit dans les gènes. Parfois c’est tout le contraire.
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