Des lectures à partager ?
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5 juin 2020 à 22 h 16 min #82427AnonymeInactif
Bonjour à tous!
ce nouveau sujet pour partager des bouts de lectures ou des idées de livres qui vous ont inspiré ,fait vibrer, rire, pleurer ou qui vous ont plu tout simplement…
le pouvoir des mots…Je me lance …
Marcel Proust , A la recherche du temps perdu« Je bois une deuxième gorgée, dans laquelle je ne trouve rien de plus que dans la première, une troisième, ce qui me donne un peu moins que la deuxième. Il est temps d’arrêter, la potion perd de sa magie. Il est clair que l’objet de ma quête, la vérité, n’est pas dans la coupe, mais en moi-même. Le thé s’est répandu en moi, mais ne comprend pas lui-même, et ne peut se répéter indéfiniment qu’avec une perte progressive de force, le même témoignage ; que je ne peux interpréter non plus, mais j’espère au moins pouvoir le faire revenir et le trouver bientôt, intact et disponible, pour ma dernière illumination. Je pose ma tasse et j’examine mon esprit. C’est à lui de découvrir la vérité. Mais comment ? Quel abîme d’incertitude chaque fois que l’esprit sent qu’une partie de lui s’est perdue au-delà de ses propres frontières ; quand lui, le chercheur, est à la fois la région sombre par laquelle il doit aller chercher, où tous ses équipements ne lui serviront à rien. Chercher? Plus que cela : créer. Il est face à quelque chose qui n’existe pas encore, auquel lui seul peut donner réalité et substance, que lui seul peut mettre en lumière. »
6 juin 2020 à 0 h 27 min #82428AnonymeInactifBonsoir ciel étoile,
ne serait ce la madeleine, concocté par la tante de Proust, Léonie ?
Au moment où il trempe la madeleine une première fois dans son thé, il a une réminiscence, il va effectuer ce geste trois fois et s’apercevoir qu’il s’éloigne de son souvenir puis il va lâcher prise, arrêter de faire ce geste et au bout d’un certain temps.. c’est la révélation
très bon souvenir du lycée et rappel du prof de français qui s’appelait comme l’écrivain Bazin…
Bonne soirée6 juin 2020 à 12 h 19 min #82432AnonymeInactifVoilà, Toupie, ressortir des lectures oubliées de nos années collège, lycée ou études et faire ressurgir des souvenirs… de madeleine… ou de prof 😉
L’idée ici est de partager des passages, offrir une lecture…. car il y a déjà un autre sujet sur le forum pour partager juste des titres de ce qu’on lit…
Alors, c’est un appel à tous ceux qui surlignent des passages au fil de leurs lectures…et qui ont un peu de temps pour les copier évidemment…
🙂
1 juillet 2020 à 22 h 36 min #82888AnonymeInactifBonjour Ciel étoilé ! C’est intéressant, nous avions choisi de lire ce passage et bien d’autres dans le cadre d’une animation sur le thème de la gourmandise, en bibliothèque. Très beau passage, et très belle idée que de partager nos lectures. Je viendrai échanger avec vous très prochainement, je suis justement en train de lire le roman très sous-estimé de Balzac, “la recherche de l’absolu” ! Au plaisir de vous lire !
1 juillet 2020 à 23 h 14 min #82891AnonymeInactifOyasumi, avec plaisir pour les “classiques”…
la gourmandise dans la littérature, un programme alléchant!En attendant… un extrait de L ‘Alchimiste de P.Coelho
« il est facile de comprendre qu’il y a toujours dans le monde une personne qui en attend une autre, que ce soit en plein désert ou au coeur des grandes villes. Et quand ces deux personnes se rencontrent, et que leurs regards se croisent, tout le passé et tout le futur sont désormais sans la moindre importance, seul existe ce moment présent, et cette incroyable certitude que toute chose sous la voûte du ciel a été écrit par la même Main. »
5 juillet 2020 à 10 h 09 min #82942JalonzoParticipantDe mémoire, je crois que la fameuse madeleine a commencé par être une biscotte dans « Contre Sainte-Beuve », ce qui est déjà moins glamour. Je dois avouer que dans toute la « Recherche » je préfère le dernier volume qui agit sur moi à la manière d’un feel-good movie avec un Marcel doutant de son talent/de sa vocation et entrevoyant à travers une suite de réminiscences les secrets de son œuvre future. Je retiens donc la dernière phrase qui boucle l’œuvre en revenant après quelques milliers de pages sur le premier mot de la « Recherche »: « Si du moins il m’était laissé assez de temps pour accomplir mon œuvre, je ne manquerais pas de la marquer au sceau de ce Temps dont l’idée s’imposait à moi avec tant de force aujourd’hui, et j’y décrirais les hommes, cela dût-il les faire ressembler à des êtres monstrueux, comme occupant dans le Temps une place autrement considérable que celle si restreinte qui leur est réservée dans l’espace, une place, au contraire, prolongée sans mesure, puisqu’ils touchent simultanément, comme des géants, plongés dans les années, à des époques vécues par eux, si distantes — entre lesquelles tant de jours sont venus se placer — dans le Temps. »
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